Col de Puymorens - Eyne . D+ 1700m .
Grasse matinée ce matin et départ tardif : 8h15 ! Pas de problème pour suivre l'itinéraire aujourd'hui . Au menu de cette journée , le pic Carlit qui , par beau temps , offre un
panorama exceptionnel sur les pyrénnées catalanes . Avant d'y accéder , je passe sous le barrage de l'étang de Lanoux , le plus grand des Pyrénnées : 3km de long
500 m de large en moyenne et une profondeur de 85 m . Par des conduites souterraines , ses eaux alimentent les usines électriques de l'Hospitalet .
Arrivé à l'étang des Forats , le pic Carlit impressionne et la montée est rude jusqu'au sommet . Mais j'ai bien récupéré et en à peine 45 minutes , j'avale les 500m de
dénivellé qui mènent au sommet .
Le panorama est vraiment exceptionnel : au nord , les pics Pérics et les sommets du massif d'Orlu , à l'est , le Canigou , à l'ouest le pic de la Coma d'Or et le
pic Pédros . Beaucoup de monde au sommet , je ne tarde pas à redescendre vers le refuge des Bouillouses en traversant le site classé du massif du Carlit et ses
11 lacs .
Au Bouillouses , c'est la foule . Il faut dire que le site est malheuresement accessible en voiture ainsi qu'en bus . La suite du parcours est commun au G.R.10 jusqu'au
col de la Perche . Je rejoint le bitume à la station Pyrénées 2000 , traverse le joli village de Bolquère et décide de continuer jusqu'à Eyne ou se trouvent 2 gites
d'étape .
Le désert du Carlit et ci-dessous , l'étang de la Pradella
Juste avant le col de la Perche , la route franchit une voie ferrée un peu particulière , celle du petit train jaune qui relie Villefranche de Conflent à Latour de Carol ,
soit 63 km en 2h30 , à la moyenne de 35 km/h . Cette ligne fut construite entre 1903 et 1927 . Elle franchit le pont Gisclard , chef d'oeuvre du parcours , qui fut le
premier pont suspendu en France , construit entre 1905 et 1908 . Cette voie est également la plus haute de France .
Juste à temps pour apercevoir le petit train jaune
Si en été , il peut faire très chaud sur ce plateau à 1500m d'altitude , l'hiver y est aussi très rude . Les voyageurs qui franchissaient à cette période le col de la Perche
dans la neige se repéraient dans cette vaste plaine gràce à des perches en bois , d'ou le nom du col .
Dans un ancien presbytère reconverti en chambres et tables d'hotes , un hàvre de paix et de repos pour le randonneur fourbu que je suis . 8000 m de dénivellé en 4 jours
depuis Noarre , ce n'est pas raisonnable . Et pourtant , toujours pas la moindre douleur , ni mème une ampoule , pouvu que ça dure !